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Pêle-mèle
3 avril 2020

CORONAVIRUS : ILS NE COMPRENNENT PAS, ILS RESSENTENT

 

Face à l’épidémie du conoravirus il pourrait être tentant  de ne rien dire aux enfants.

L’idée étant qu’ils sont « trop jeunes pour comprendre » et que cela « va les traumatiser davantage ».

Certes, les enfants âgés de moins de deux ans ne comprennent pas grand-chose à cette histoire de virus, cependant ils ont une forme d’intelligence perceptive qui leur permet d’identifier tout changement dans les émotions de leurs proches ou dans leurs routines quotidiennes.

Ainsi, entre la contrainte du confinement et les inquiétudes de leurs parents, les jeunes enfants sont tout de même pleinement exposés à cette épidémie.Oregon Sick Leave Laws for Your Cannabis Business: Clear as Mud

 

 

1  Pourquoi parler aux enfants ?

Les enfants sont des éponges émotionnelles, c’est pourquoi il est essentiel de leur parler pour leur expliquer ce qui se passe, les rassurer et les protéger.

Les enfants n’ont pas les ressources cognitives et affectives pour comprendre et intégrer ce qui se passe autour d’eux, ils sont davantage bouleversés par les réactions de leur entourage que par le coronavirus en tant que tel.

Leur parler va leur permettre de se sentir rassuré et protégé.

 

2   Que dire aux enfants ?

 

Pour les bébés et les enfants qui n’ont pas la parole, vous pouvez dire à votre enfant que vous êtes inquiets, qu’il y’a un méchant virus mais que vous êtes là pour les protéger et prendre soin d’eux.

Pour les plus grands, parlez des métiers qui nous protègent et combattent le virus (soignant, ambulancier, fabriquant de médicaments …) pour souligner que c’est une situation temporaire et que grâce à cela le virus sera vaincu.

Si ils questionnent sur le port du masque , il peut leur être expliqué que le méchant virus va très vite et que pour l’empêcher d’aller trop vite on met un masque.

 

 

 

 

Vous pouvez préciser à l’enfant que c’est une situation exceptionnelle, que tout le monde va rester à la maison (si c’est le cas) ! et qu’il ne va plus à la crèche pour le moment.

En effet, ses repères du quotidien sont chamboulés et il est important de mettre des mots sur cette situation

 

3 L’impact du confinement sur les enfants

 

 Certains parents relèvent un changement de comportement chez leur enfant depuis le confinement, en effet évoluer dans un espace clos, ne répond pas aux besoins des jeunes enfants ( ni à ceux des adultes d’ailleurs, mais c’est un autre débat) !  

Ainsi, dans ce contexte, l’enfant risque davantage d’être irritable, anxieux et moins concentré.

Dans cet espace clos, le réservoir de stress de l’enfant se remplit vite, si bien que la moindre frustration peut prendre d’autant plus d’ampleur.

 

4   Quelques conseils pour accompagner au mieux  votre enfant et l’aider à vider son réservoir de stress :

 

 

      Quand votre enfant est irritable et explose de colère, ne chercher pas à le stopper systématiquement dans sa décharge émotionnelle. Accueillez sa colère, laissez le vider son stress jusqu’au bout en restant à ses côtés.

Les épisodes de colère sont un excellent moyen pour l’enfant de se décharger de ses tensions et de recréer du lien avec l’adulte.

 

      Alterner des activités qui sollicitent la concentration avec les activités durant lesquelles votre enfant pourra bouger, se dépenser et décharger ses tensions.

 

 

      Proposer à votre enfant des moments pour bouger, se dépenser.

N’hésitez pas à vous inspirer du post sur la motricité et laisser votre enfant explorer le plus librement possible votre domicile, vive les parcours moteurs d’intérieur !

 

En conclusion, il n’est pas question d’évoquer la situation au quotidien avec votre enfant, l’essentiel est de pouvoir mettre des mots simples pour le rassurer et ne pas laisser ses émotions sans décryptage.

Enfin, le confinement, c’est aussi l’occasion de partager des moments privilégiés avec votre enfant … alors profitez en !

 

 

Ce post reprend des extraits de plusieurs articles écris notamment par Héloïse Junier, psychologue spécialiste du jeune enfant et des neurosciences, et Hélène Romano, psychologue et psychothérapeute spécialisée dans la prise en charge des enfants.

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